Ma pasta modelée
Viens ma belle !
Approche que je te transforme.
Laisse mon souffle, ma langue, mes
doigts te modeler.
Écarte tes cuisses que je vois
ta fleur naissante.
Laisse-la s'épanouir sous mon
regard.
Mes yeux voyagent de ses pétales
encore flétris
À tes joues qui rosissent.
Je lis la confiance sur tes lèvres.
Ta respiration s'accélère.
Tes pétales charnus se déplient
sous mon souffle.
Le nectar perle à peine.
Du bout du nez j'effleure la douceur.
Ton orchidée s'ouvre et frémit.
Elle s'épanouit et réclame,
Mes baisers, mes lèvres, ma
langue, mes dents
Elle rougit de se sang que je fais
bouillir en toi.
Elle bat sur ma langue.
Ta source devient abondance.
Elle envahit ma bouche.
Me submerge.
Se répand sur mes mains.
Sous mes doigts qui te remplissent.
Ta fleur est devenue obèse,
Violette, gorgée de sève.
Un bourgeon nacré pointe son
nez.
Jaloux, il quémande mon
attention.
Je poursuis mon œuvre et m'applique
À tirer de ta gorge de petits
cris.
Mes deux mains s'agitent.
Ta chair chaude, souple, glissante
Répond à chacune de mes
attentes.
Ton corps devient vagues.
Il ondule, m'accompagne, me guide.
Tes jambes se tendent.
Ton souffle disparaît.
Tes mains se crispent sur mes cheveux.
Ta fleur se noie
Gonflée, défaite,
parfaite.